De la nécessité d’approfondir le concept d’éco-anxiété

Les media parlent de plus en plus d’éco-anxiété – surtout celle des jeunes qui l’ont manifestée en manifestant lors de la COP26 – le plus souvent avec une tonalité négative. Cela peut paraître surprenant, mais le fait que l’on parle de plus en plus d’éco-anxiété est une bonne nouvelle à mes yeux. Non pas parce que je serais un adorateur de l’apocalypse ou parce que je me réjouirais de l’angoisse des autres (ce qui pour un psy serait un sacré manquement à sa déontologie), mais parce que j’y vois une espérance pour notre humanité, comme je l’ai expliqué – beaucoup trop rapidement – dans les formats bien trop courts des media (TV, radio ou papier) et comme je vais le préciser ici, arguments à l’appui.

Vers une définition précise de l’éco-anxiété

Avant de parler de cette espérance, il convient de s’interroger sur ce qu’est l’éco-anxiété, concept souvent inféodé à la courbe du deuil de Kübler Ross, ce qui paraît réducteur et partiellement faux, tant sur le plan théorique que pratique. Avant d’aborder le problème de la confusion de la courbe de deuil avec celle de l’éco-anxiété, définissons cette dernière. La définition qui suit s’appuie non seulement sur mes constats cliniques de psychologue praticien-psychothérapeute mais aussi sur les recherches scientifiques les plus en pointe qui commencent à émerger sur le sujet et dont l’OBVECO est pleinement partie-prenante, comme nous allons le voir. Qu’est-ce que l’éco-anxiété?

« L’éco-anxiété est un processus de prise de conscience aigüe des problématiques environnementales, actuelles et à venir, qui combine en amont :

  1. des préoccupations cognitives pessimistes concernant le futur (des ressources naturelles, de l’écosystème, de la biodiversité, de l’humanité, de la planète…),
  2. un éco-stress terrassant, du fait d’enjeux écologiques gigantesques auquel il faudrait faire face sans le pouvoir, faute de disposer des ressources appropriées (stratégies de coping empêchées, inadaptées ou inexistantes : comment faire face par exemple à la 6° extinction massive ou à la fonte de la banquise?), ce qui suscite des émotions négatives combinées (colère contre les pollueurs, tristesse de voir disparaître des espèces, dégoût de la société consumériste…)  et des ruminations provoquant un état anxieux spécifique (sentiment diffus d’inquiétudes écologiques ou peur de l’imminence de catastrophes),   
  3. des dissonances ou conflits axiologiques avec les valeurs consuméristes et une crise de sens consécutifs à une « métanoïa » (conversion du regard soudaine ou progressive) qui change la « Weltanschauung » (vision du monde) et qui entraine un retrait social voire une tentation d’isolement radical (vers « l’entre-soi » militant ou survivaliste),
  4. des angoisses existentielles : angoisse de responsabilité (culpabilité de ne pas bien agir pour l’environnement),  angoisse noétique (sentiment d’absurdité, perte du sens de l’existence), angoisse de finitude (sentiment d’être vulnérable face aux enjeux écologiques, peur de la mort et de la fin des temps via des scénarios eschatologiques), angoisse de solitude (dépersonnalisation à autrui du fait de se sentir le seul concerné), angoisse d’incomplétude (sentiment de ne pas (se) réaliser (dans) des actions suffisamment écologiques), angoisse d’authenticité (sentiment d’être déphasé avec les choix existentiels de la « vie d’avant » et de ne pas savoir comment devenir authentique).

Ce processus, dans son évolution, est susceptible de déboucher en aval:

  1. soit vers un retour à l’homéostasie mentale positive favorable à l’engagement et à l’action écologique  (« l’éco-projet ») ce qui permet le dépassement de l’éco-anxiété et la resocialisation via une forme « d’entrisme sociétal » écologique,
  2. soit vers une manifestation psychopathologique reconnue (anxiété chronique voire dépression réactionnelle) ».

    La courbe de l'éco-anxiété

    Comprendre le processus de l’éco-anxiété

Cette définition peut paraître complexe mais c’est ainsi que le réel est fait au chevet de mes patients. C’est pourquoi, par souci pédagogique, j’ai explicité cette définition sur ce podcast (il y en aura d’autres qui détailleront les 11 étapes du processus d’éco-anxiété émaillés de posts et d’articles ad hoc sur ce blog) et j’ai forgé le terme de « courbe de l’éco-anxiété » – qui va faire l’objet de l’un de mes prochains livres – pour rendre compte de ce processus et qu’on comprenne bien de quoi il s’agit.  Pour faire simple, je me limite dans les media à cette définition ; l’éco-anxiété c’est un « prise de conscience aigüe des problèmes environnementaux qui n’est pas une maladie mais qui peut rendre malade si ça dure ».

Le lecteur averti pourra constater que les 4 points de la longue définition ci-dessus correspondent aux 4 premières étapes de la courbe de l’éco-anxiété qui représentent la descente vers la « vallée de la mort » (étape 4). L’éco-anxieux a deux options, à ce moment-là du processus: soit il traverse la vallée de la mort et remonte peu à peu la pente vers l’accomplissement de son « éco-projet » (étape 11), soit il bascule dans la dépression. D’où la nécessité de la prévenir en se faisant suivre par une psy sensible aux problèmes écologiques. Mais on peut sortir de la dépression aussi grâce à un psy, fort heureusement, même en curatif; mieux vaut tard que jamais. Je n’en dis pas plus ici, je développerai cette courbe de l’anxiété dans un prochain post.

« Processus de conscientisation »: être conscient ce n’est pas être informé…

Pourquoi parler d’un « processus de prise de conscience » dans la définition (longue) de l’éco-anxiété? Tout simplement parce qu’être conscient de quelque chose, ce n’est pas juste en être informé. La conscience est un état d’être qui dépasse la sphère cognitive bien qu’elle l’englobe; elle recouvre également la sphère noétique (celle du sens) et la sphère affective (celle des émotions). Prenons un exemple: le slogan « fumer tue » et paraphrasons-le en un autre slogan, « polluer tue » pour comprendre toute la difficulté de la prise de conscience des problématiques environnementales à nos concitoyens.

Savoir que fumer tue informe le fumeur des dangers de la cigarette mais ne l’empêche en rien de fumer, tant qu’il n’a pas pris conscience que cela représente réellement un danger pour lui, en son for intérieur. Bien qu’il connaisse les statistiques qui implacablement montrent que les fumeurs de vie ont plus de chance de développer des cancers et ont une espérance de vie mois longue, le fumeur continue de fumer en rationalisant: il dit haut et fort qu’il arrêtera bientôt – sans parvenir à s’arrêter ou à ne pas recommencer – ou qu’il passera entre les gouttes de pluie statistiques.

Comment se fait-il que bien que fumer menace réellement sa vie le fumeur continue de fumer? La phénoménologie donne une explication synthétique à ce problème: « toute conscience est conscience de quelque chose ». Qu’est-ce à dire? Pour qu’une information entre dans le champ de conscience d’un sujet, c’est-à-dire dans sa vision du monde, il faut qu’il y ait un lien « d’intentionnalité » entre ce sujet et un objet, un lien qui fasse sens au plus profond de lui-même. Ainsi, un fumeur prend conscience que fumer tue dès lors que par exemple un membre proche de sa famille ou un ami plus jeune que lui meurt d’un cancer; cela l’affecte du fait des liens de proximité (d’amitié ou d’amour) qu’il entretenait avec cette personne ; il va s’y identifier et entrer en conscience avec cette problématique, par résonance empathique.

Cet évènement – la perte d’un être cher – provoque en lui une métanoïa, une conversion du regard qui élargit son champ de conscience et provoque en lui un lien d’intentionnalité, un lien de cause à effet entre la cigarette et la mort qui peut le frapper. En ce sens, la survenue croissante d’événements climatiques extrêmes (comme celui du dôme climatique canadien de juillet 2021 dans une latitude tempérée équivalente à celle de la France) contribue aux prises de conscience… et à l’éco-anxiété; j’en veux pour preuve que c’est à ce moment-là que ma patientèle d’éco-anxieux a drastiquement bondi…

La courbe de deuil, inappropriée pour rendre compte de l’éco-anxiété

Dans ce blog, Loïc STEFFAN et moi-même avons déjà expliqué pourquoi la courbe de deuil de Kübler Moss pose problème du fait de l’impossibilité de faire le deuil au sens anthropologique du terme, même si on peut utiliser l’expression au sens psychologique, tel que Freud l’a initié (comme par exemple « faire le deuil de son enfance »), comme le montre désormais la psychologie existentielle (par transposition on peut penser qu’il est possible de « faire le deuil du monde d’avant » pour préparer le « monde d’après ») et comme je l’ai illustré musicalement dans l’oeuvre que j’ai co-composée avec Julien Chirol « Requiem pour les temps futurs?« .

Je m’étais d’ailleurs ouvert de ce problème à Pablo SERVIGNE qui se réfère à cette courbe du deuil dans ses ouvrages (et qui nous a fait l’honneur de préfacer notre ouvrage, voir ci-après). Comment faire le deuil d’une espèce animale, d’un biotope qui a disparu ? Comment penser que ce soit le même type de deuil que celui d’un être cher qui est décédé ? On a là un OVNI conceptuel et la tentation de prendre des vessies (la courbe du deuil) pour des lanternes (la courbe de l’éco-anxiété). La réponse à ces questions sera bientôt apporté via un article en préparation sur ce sujet et le concept de « pré-deuil », à partir du mémoire de Master en psychologie clinique d’une de mes étudiantes que j’ai dirigé, Colombe BREGUET.

Couverture livre "N'ayez pas peur du collapse"Mais revenons à l’éco-anxiété. Dans l’ouvrage « N’ayez pas peur du collapse » que j’ai co-écrit avec Loïc STEFFAN, nous avions évoqué l’éco-anxiété en quelques lignes, ne disposant pas de données suffisantes pour prendre le recul théorique et pratique nécessaire. Nous avions indiqué que nous la différencions de la solastalgie, concept forgé scientifiquement par Glen Albrecht. Pourquoi?

Eco-anxiété vs solastalgie : similitude ou différence ?

Parce qu’il m’apparaissait déjà, via certains concepts théoriques de la psychologie existentielle (notamment les angoisses de solitude, d »incomplétude ou de finitude) mais surtout via l’accompagnement pratique de mes premiers patients éco-anxieux, qu’on pouvait distinguer deux types d’effroi, à la genèse de ces mal-êtres. Premièrement, l’effroi rétrospectif pour la solastalgie, deuxièmement l’effroi prospectif pour l’éco-anxiété, le premier alimentant le deuxième.

  • L’effroi rétrospectif consiste à se lamenter avec nostalgie, fort du constat des dégâts constatés dans l’environnement par les activités humaines, sur les biotopes, espèces ou ressources naturelles que l’on avait connu dans le passé qui ont disparu ou sont en train de disparaître et qu’on ne les reverra plus. Alice DESBIOLLES, auteur du magnifique ouvrage « L’éco-anxiété » (Fayard, 2020), avec qui j’ai discuté de cette distinction, récuse que ce soit un effroi. Elle utilise indistinctement « éco-anxiété » ou « solastalgie » en en faisant des synonymes. Pourtant certains de mes patients éco-anxieux sont par exemple effarés de ce que nous faisons vivre aux espèces animales que l’on fait disparaître par milliers. J’en veux pour preuve qu’une de mes patientes était en pleurs quand a disparu le dernier rhinocéros blanc. Idem pour tous ceux qui sont tristes et en colère contre les holocaustes que l’homme organise dans ses usines d’abattage, notamment envers les poussins mâles en les écrabouillant purement et simplement, parce qu’ils ne sont pas rentables puisqu’ils ne donneront jamais d’oeufs. Ainsi, la solastalgie est un effroi qui part du passé jusqu’au présent.
  • L’effroi prospectif quant à lui part du présent en se projetant vers l’avenir. Il consiste à craindre les perspectives du futur, sur la base des constats du présent qui réactivent l’angoisse de finitude, pour soi et pour l’humanité: peur de la mort individuelle et peur eschatologique de la fin des temps. L’article du Monde du 14 septembre 2021 en a fait une brillante synthèse en relatant l’étude publiée dans The Lancet, revue scientifique de référence. Cette étude qui a interviewé 10.000 jeunes de 16 à 25 ans à travers le monde, livre des chiffres stupéfiant : 3 jeunes sur 4 sont inquiets pour l’avenir du fait des problèmes environnementaux, 45% affirment vivre l’éco-anxiété au quotidien, 39% envisagent de ne pas faire d’enfant et 54% estiment que l’humanité est condamnée… Voilà pourquoi je distingue la solastalgie de l’éco-anxiété: du fait que la première part de constats avérés issus du passé alors que la seconde est une projection angoissante vers l’avenir, quand bien même la première alimente la seconde – mais pas l’inverse.

Ce qui n’était qu’une intuition empirique au chevet de quelques uns de mes patients, a été confirmé scientifiquement. Les choses ont bien changé, près de deux ans après l’écriture de « N’ayez pas peur du collapse« , voyons pourquoi.

Les spécificités de l’éco-anxiété : « seule l’action nous délivre de la mort »

Du point de vue de la pratique, ma patientèle d’éco-anxieux a explosé (c’est désormais devenu la moitié des patients que je traite en psychothérapie ; je serais d’ailleurs l’un des rares praticiens en France à prendre en charge l‘éco-anxiété avec Charline Schmerber – ce n’est pas moi qui l’affirme mais la fondation Jean-Jaurès). Cela me permet de confirmer empiriquement cette intuition, patient après patient. C’est le socle même de la « courbe de l’éco-anxiété » présentée supra et que la science confirme.

Effectivement du point de vue de la théorie, la science a bien avancé sur le concept d’éco-anxiété, comme présenté plus en détail ci-après. C’est avec satisfaction que je constate que ces résultats convergent avec ceux de l’OBVECO, notamment ceux publié en avril 2020 dans cette étude et ceux de cet article paru dans la revue scientifique Gestion 2000, co-écrit avec Loïc STEFFAN et Dylan MICHOT, complément de mes constats empiriques auprès de ce Vivant que sont mes patients. Mais surtout, cela corrobore la pertinence de la courbe de l’éco-anxiété que j’ai conçue empiriquement.

Nous l’avions déjà écrit dans « N’ayez pas peur du collapse« , sur la foi des témoignages de ceux qui avaient dépassé l’éco-anxiété, en citant St-Exupéry: « seule l’action nous délivre de la mort« . Le passage à l’action est nécessaire pour encaisser la mort symbolique qu’engendre l’éco-anxiété mais surtout pour la dépasser – dans la courbe de l’éco-anxiété, pour « traverser la vallée de la mort », étape 4, et passer à l’étape 5. Mais pas n’importe quel type d’action comme nous l’avons pointé Loïc et moi sur la base des travaux d’une autre de mes étudiantes en psychologie, Marie Toulouse, qui a montré que le militantisme écolo peut mener à la dépression, s’il est envisagé sous l’angle de la passion obsessive (voir l’article ici).

Dépasser l’éco-anxiété en passant par l’action juste

Tout récemment, des publications scientifiques ont confirmé nos intuitions empiriques. Non seulement sur la définition et sur la courbe de l’éco-anxiété mais aussi sur la nécessité du passage à l’action pour la dépasser. Je citerai ici deux des plus récentes: l’une australienne en novembre 2021, l’autre américaine en juin 2020. Voilà ce que disent en substance ces travaux scientifiques.

  • La publication australienne indique que l’éco-anxiété est à distinguer des pathologies mentales du fait de ses facettes multidimensionnelles: cognitives (gestion de l’information), affectives (passions tristes: peurs, colère, tristesse, dégoût), noétiques (gestion du sens et des non-sens), axiologiques (gestion des valeurs et conflit de valeurs). De fait, le périmètre des symptômes de l’éco-anxiété dépasse de beaucoup ceux des symptômes classiques affectifs ou comportementaux de l’anxiété classique. Ainsi, la rumination des éco-anxieux relative à l’impact personnel sur la planète, qui peut déboucher sur une anxiété chronique voire une dépression, en est l’une des facettes principales, d’où l’appellation d’éco-anxiété.
  • La publication américaine, un peu plus ancienne, confirme ce dernier point en indiquant que l’éco-engagement comportemental (de ceux qui ne sont pas éco-anxieux) n’est pas corrélé avec l’éco-anxiété. En revanche, à partir d’une certaine intensité, l’éco-anxiété – et non l’éco-engagement comportemental  – est associé à l’anxiété et à la dépression.

Vers une échelle mesurant objectivement l’éco-anxiété en France

Fort de ces avancées scientifiques, l’OBVECO est en train de travailler sur une échelle de mesure de l’éco-anxiété avec deux chercheurs prestigieux, tous deux professeurs des universités en psychologie et membre de l’Association française et francophone de psychologie positive : Charles MARTIN-KRUMM et Fabien FENOUILLET, également enseignants comme moi à l’Ecole de psychologues praticiens. Ces travaux sont une première : ils devraient non seulement déboucher vers une publication scientifique ad hoc mais aussi, ils permettront de mesurer l’éco-anxiété des français, sous-population par sous-population, afin d’en faire l’état des lieux objectif.

Ces travaux alimenteront également le livre de vulgarisation sur l’éco-anxiété que je vais co-écrire avec Sylvie CHAMBERLIN (avec qui j’ai publié l’ouvrage « L’entreprise existentielle : le Vivant au coeur de la stratégie« , à paraître le 10 mars 2022 chez Gereso, qui est post-facé par le chef de file de la psychologie existentielle en France, Jean-Luc BERNAUD, professeur au CNAM et à l’Ecole de psychologues praticiens, et aussi actuel président de l’Association française de psychologie existentielle). Il sera préfacé par Alice DESBIOLLES et s’appelle, pour l’instant, « Dépasser l’éco-anxiété – Prendre soin de soi et du monde ».

L’éco-anxiété, une espérance?…

Je le disais en introduction, l’éco-anxiété des jeunes représente pour moi une bonne nouvelle, une espérance même. Pourquoi? Parce qu’avec l’étude publiée dans The Lancet c’est la première fois qu’une classe d’âge entière – les 16-25 ans – semble manifestement éco-anxieuse, à une majorité écrasante. En effet, Taha Hannachi, doctorant en psychologie qui prépare une thèse sur l’éco-anxiété à partir des travaux de l’étude américaine présentée ci-dessus, a fait une étude intermédiaire sur un échantillon de 240 personnes pour mesurer l’éco-anxiété en France. Il arrive à un résultat de 10% d’éco-anxieux, toute classes d’âge confondues. Cet échantillon est certes un peu faible pour tirer des conclusions significatives ; ces résultats seront affinés quand nous diffuserons notre étude nationale sur l’éco-anxiété, ce que nous ne manquerons pas de vous faire savoir.

La classe des 16-25 ans, qui représente l’avenir de l’humanité, va prendre prochainement les rênes du pouvoir. Nous avons vu plus haut que, du fait que c’est une prise de conscience des problèmes environnementaux, l’éco-anxiété n’est pas une maladie, bien qu’elle puisse rendre malade. Gageons que cette génération qui a ouvert les yeux de la conscience saura ouvrir ceux de leurs parents et concitoyens encore « éco-myopes » et qu’elle saura infléchir dans le bon sens les politiques environnementales, encore trop timides, si elle parvient à dépasser favorablement l’éco-anxiété.

Pierre-Eric SUTTER, avec le soutien de Loïc STEFFAN

 

 

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