La collapsologie, ce rêve autarcique qui fait des émules avec la pandémie

Certains vont s’investir dans une monnaie locale. D’autres dans la permaculture. D’autres encore vont simplement faire réparer leur vieux vélo et privilégier l’achat d’occasion… Longtemps marginaux et moqués, les adeptes de la collapsologie voient, avec cette pandémie du Covid-19, un regain d’intérêt pour leurs idées. Notre civilisation «thermo-industrielle» , fondée sur les énergies fossiles, la consommation et la croissance, arrive à son terme, estiment ces «effondristes» . De blogs en groupes Facebook, en passant par des ouvrages à succès, voilà en tout cas de plus en plus de Français convaincus de la nécessité de se préparer à une éventuelle catastrophe.

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En février déjà, une enquête Ifop pour la Fondation Jean Jaurès révélait que 65 % des Français croyaient à la thèse d’un effondrement de notre civilisation dans les prochaines années. Le virus a accéléré la prise de conscience, assurent les collapsologues. «C’est un discours qui peut être très anxiogène , affirme l’économiste Loïc Steffan qui vient de publier N’ayez pas peur du collapse (*). Alors on a jugé important de créer un groupe Facebook pour réfléchir posément sans sombrer dans la déprime.» Cette page, «La collapso heureuse» , a gagné plus de 5000 nouveaux membres depuis le début du confinement: ils sont désormais plus de 29.500. «Bien des gens sont en train de reconfigurer leur vision du monde face à cette angoisse! décrypte celui qui est aussi cofondateur de l’Observatoire des vécus du collapse (OBVECO). Cela témoigne peut-être du fait que quelque chose ne tourne pas rond dans la fable de la croissance infinie dans un monde fini.»

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«Répétition générale»

Pour LoÏc Steffan, «il ne s’agit pas encore du vrai collapse – quand les services de base de l’État ne sont plus assurés. Mais bien d’une répétition générale, une sorte de stress-test qui nous a permis de pointer ce qui fonctionnait ou non» . Un «effritement» plutôt qu’un effondrement, «qui doit nous faire réfléchir à la nécessité de promouvoir une société plus résiliente» . …..

L’article en PDF Le Figaro-N’ayezPasPeur   ou 23580-FIG12A-ROISSY-1    en fac-simillé

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