Résultats de l’édition 2020 de l’Observatoire des vécus du collapse (OBVECO)

Cette étude rend compte de l’impact des préoccupations environnementales sur le moral des français et sur leur éco-engagement (éco-gestes…). Cette enquête nationale a été conduite auprès de 998 Français interrogés via un questionnaire quantitatif en face à face.

  • A 3 mois des élections municipales, l’OBVECO publie sa première étude nationale qui pointe d’importantes disparités régionales (Est-Ouest).
  • Même si près d’un tiers des français sont optimistes-actifs et adoptent nombre d’écogestes, plus d’un quart d’entre eux sont pessimistes-passifs et restent peu engagés pour la planète.
  • La collapsologie fait irruption dans le champ social : près d’un français sur cinq en a entendu parler. Leur représentation de la collapsologie révèle leur angoisse de finitude.

29,5% d’optimistes-actifs contre 26,2% de pessimistes-passifs en France, mais des écarts marqués en région

L’OBVECO synthétise le moral des français et leur engagement selon 4 sociotypes caractérisés par leur optimiste vs leur pessimiste ainsi que par leur attitude d’action (actif vs passif), répartis ainsi :

  • 29,5% d’optimistes-actifs : sujet actif, croyant tant en l’action individuelle qu’en l’action collective.
  • 24,1% d’optimistes-passifs : Sujet inactif ne croyant pas en l’action individuelle mais à l’action collective.
  • 20,2% de pessimistes-actifs : sujet actif, croyant en l’action individuelle mais peu en l’action collective.
  • 26,2% de pessimistes-passifs : sujets inactifs ne croyant ni en l’action individuelle ni à l’action collective.

Un certain nombre de disparités ou écarts émergent entre catégories de répondants :

  • La moitié ouest de la France compte deux fois plus d’optimistesactifs que la moitié est: on compte 43,3% d’optimistes-actifs à Rennes et 35,4% à Bordeaux contre 18,6% à Strasbourg et 14,6% à Marseille.
  • Les femmes sont globalement plus optimistes et plus actives que les hommes: pour les femmes, 34,2% sont optimistes actives et 21,5% pessimistes-passives contre 23,5% d’optimistes actifs et 32% de pessimistes passifs pour les hommes.
  • Les CSP + et les haut-diplômés plus nombreux: Les niveaux Master sont 34% à être Optimistes-Actifs (30% pour les niveaux Licence et 30,6% pour les niveaux Doctorat). Ce nombre reste à 26,3% pour les niveaux Bac et 19,6% pour les niveaux CAP/BEP, qui sont 40,2% à être Optimistes-Passifs. Les cadres et professions intellectuelles supérieures sont 31,3% à être Optimistes-Actifs.
  • Les jeunes ne sont pas plus engagés que leur ainé, contrairement aux idées reçues.

Les optimistes-actifs ont une meilleure confiance en eux et sont plus éco-engagés 

Globalement, 52.6% des français s’estiment engagés pour l’environnement. C’est le cas pour 76,5% d’optimistes-actifs (contre 30% pour les optimistes-passifs). Par ailleurs, les optimistes-actifs sont 73,4% à penser qu’ils ont plus d’impact potentiel sur l’environnement que les autres (38% pour les pessimistes passifs) du fait de leur action.

Voici les quatre principaux écogestes adoptés par les Français (par ordre décroissant) et la part des optimistes-actifs :

  • 76,3% effectuent du tri sélectif. C’est le cas aussi pour 87,1% d’optimistes-actifs.
  • 66,5% privilégient les transports en commun, la marche et le vélo à la voiture. Les optimistes-actifs sont 88,1% à les privilégier.
  • 59,3% veillent à acheter des produits locaux et de saison ; idem pour 72,4% d’optimistes-actifs.
  • 54% baissent le thermostat du chauffage, c’est le cas de 69,4% d’optimistes-actifs.

6,5% déclarent manger vegan (contre 14,3% des optimistes-actifs) tandis que 35,7% affirment réduire leur consommation de viande et de produits laitiers (contre 55,6% des optimistes-actifs).

24,7% affirment enfin que leur choix d’un nouvel employeur dépendrait de l’attitude de celui-ci par rapport à l’environnement (44,2% d’optimistes-actifs contre 11,6% d’optimistes passifs).

 18% de français connaissent la collapsologie… qui active “l’angoisse de finitude“

La collapsologie est un phénomène social en plein essor. 4 ans après que le concept a été créé par Pablo Servigne et Raphaël Stevens, près d’un français sur cinq a entendu parler de la collapsologie (17,9% en tout : un peu 7,1%, moyennement 7,2%, Très, 3,7%, extrêmement, 0,8%).  La croissance des publications sur les médias le confirme : + 650% de 2018 à 2019 (source Europresse) !

La collapsologie réactive l’angoisse de finitude : peur de la mort et peur de la fin de ce monde. En effet, les français connaissant la collapsologie se la représentent de façon angoissante. Le terme « fin » est plébiscité par la très grande majorité d’entre eux pour la caractériser. A ce mot central (comme le montre la carte sémantique ci-contre) les termes les plus cités sont guerre, catastrophe, mort, crise, peur.

Pour télécharger les slides résumant l’étude, cliquez ici: Restitution etude OBVECO edition 2020.

Nous publierons en février l’étude complète et ne manquerons pas de vous le faire savoir.

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