Pierre-Eric Sutter a été interviewé par Pierre Bafoil dans cet article du JDD qui pèse le pour et le contre du discours des collapsologues. Ces derniers, forts de leurs succès médiatiques, s’avancent parfois jusqu’à prédire de façon caricaturale voire traumatisante une fin du monde apocalyptique. Certains le font avec des dates précises – qui reculent au fil de leurs prédictions inexactes, à l’instar de celle des Maya de 2012, puisque notre bonne veille planète tourne toujours sur elle-même, vaille que vaille. Quelle oreille doit-on prêter à ces prédicateurs, doit-on les prendre au sérieux, n’exagèrent-ils pas quand bien même on s’aperçoit par soi-même de dysfonctionnements environnementaux grandissants? Et s’ils nous faisaient peur pour mieux nous faire prendre conscience des dangers qui nous menacent? N’est-ce toutefois pas contreproductif d’être dans l’excès et de jouer ainsi avec nos peurs?
Cet article tente de répondre à ces questions, au travers d’une enquête journalistique bien documentée. Voici un cours extrait : « On nous avait dit qu’il se comparait à Philippulus, le prophète de L’Étoile mystérieuse qui poursuit Tintin en criant au Jugement dernier. On était donc un peu inquiet. Mais l’homme à la chevelure insolente qui nous accueille dans son domaine d’Ille-et-Vilaine a une allure bien différente du prédicateur aussi chauve que fou d’Hergé. Pour ce qui est du discours, en revanche, « on est un peu du même avis », s’esclaffe-t‑il. A 73 ans, Yves Cochet vient de publier « Devant l’effondrement – Essai de collapsologie » (Les Liens qui libèrent). L’ancien député écolo y prédit la fin du monde en se fondant notamment sur celle du pétrole et le dérèglement climatique. Y sont décrits un effondrement imminent, systémique et planétaire, la disparition du confort moderne, des Etats, des villes. Puis les guerres civiles, le froid, la faim, la violence, la mort… »
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