Pierre-Eric SUTTER, psychologue-psychothérapeute spécialisé en éco-anxiété, été interviewé au sujet du Vivant et de l’entreprise par Geraldine Pirou de Com-Ent à l’occasion de la sortie de son ouvrage « L’entreprise existentielle, le Vivant au coeur de la stratégie » (Gereso, 2022), co-ecrit avec Sylvie Chamberlin et préfacé par Emery Jacquillat, président des entreprises à mission. Comment combiner les deux, dans un contexte de forts enjeux environnementaux?
Déjà, en s’intéressant au Vivant, mieux, en étant au service du Vivant à l’intérieur de l’entreprise. A quoi sert de dire qu’on sert le Vivant à l’extérieur de l’entreprise si son Directeur de la RSE fait un burn-out parce qu’il n’a pas assez de moyens pour faire autre chose que du green-/socialwashing et qu’on lui demande de faire un AR Paris New-York tous les mois qui lui font brûler en un seul vol la moitié de son bilan carbone annuel permis par la COP21?
La QVT est l’un des 7 domaines de la RSE. Cela fait 40 ans ou presque que la RSE existe. Pourtant, force est de constater, face à l’augmentation des burn-out et la dégradation de la santé mentale des salariés durant le Covid que la majorité des entreprises font du socialwashing, couplé au greenwashing. Sinon il n’y aurait pas autant de salariés en burn-out ou d’éco-anxieux. Et les médias ne parleraient pas de la « grande démission » ou de l’exode des urbains vers les campagnes. Même si ce ne sont pas encore des phénomènes majoritaires, leur augmentation est flagrante depuis la crise sanitaire et ils illustrent le ras-le-bol voire le désamour des employés pour les employeurs. Les employeurs ont donc tout intérêt à se remettre en cause sur tous ces sujets…
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